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La Bendola, RE RE. Un rêve d’été indien.

La Bendola (Alpes Maritimes)
Avec Jean-Paul, Patrick, Simon, Fred et Thomas
Activité : Canyoning
Un 2 novembre 2022

2022 devait être une année de merde mais en fait pas vraiment (jusque là). Après une semaine de canyon au Mont Perdu en juin, nous sommes bien motivés pour repartir et faire la Bendola. Et je découvre (Patrick), pour certains c’est leur troisième.

La Bendola, c’est tout d’abord Saorge, village digne d’un dessin animé de Miyazaki. Il se trouve sur des pentes calcaires à l’arrivée de la Bendola, lorsqu’elle se jette dans la Roya. Un village piéton tout en hauteur et en rues couvertes, qui rappelle aussi le film d’animation « le Roi et l’Oiseau ».

On logeait place de la république, le seul endroit plat du village, lieu dédié aux trottinettes et vélos des enfants.

La Bendola 2, la précédente en résumé, c’était sportif: départ à pied, 2h du matin et descente léger et rapide en un jour (18h en vrai, moins d’un jour).

Cette fois, on a prévu un bivouac tranquille mais faut pas traîner.

Alors départ 5h avec le changement d’heure, en bref on veut démarrer là haut quand le jour se lève, vers 7h. On monte en Citroën évasion. Grosse surprise, la route côté Français a été refaite, en terre compactée. Par contre côté Italien, c’est rugueux, on a même tapé.

Au lever du jour, c’est beau, le soleil à l’horizon, et la Corse qui dépasse de la mer, je sais car je suis un faux platiste.

Panorama sud est depuis les ruines des casernes Italiennes au col.
Les casernes et la bergerie

équipés (je ne sais pas ce qui m’attend)

A partir de là, on descend le vallon au pas rapide, et chargés avec le matériel de bivouac dans les sacs. Ce sont 35 rappels qui nous attendent, on les enchaine. Contrairement aux canyons courts celui ci est un peu plus fourni en désescalades. Mais les rappels sont normés et grand luxe.

La première vasque non contournable est croupie et froide, ça réveille. Il y a peu d’eau, elle disparaît parfois complètement laissant place aux feuilles d’automne.

A mi-chemin le jour 1

Thomas et JP

On surveille la montre et vers 12h, on sait que l’on ne va pas arriver de nuit. On lève un peu le pied. Et très vite on arrive au premier bivouac puis le bois des Ours.

On s’installe, mon bidon avait l’air plus l’ourd qu’au départ, la fatigue ou une fuite?

JP ouvre son bidon, de l’eau est rentré, mon tour, pareil. Le duvet et ok juste quelques gouttes, mes vettements et mon « sac à viande » sont trempés, mais ce sont des vêtements de course à pied, ça sèche vite. On fait un feu, il fait aussi bien chaud et sec pour un mois de novembre, 21°C quand même.

Gros chamalow, la prochaine fois, on fait un barbeuk (en vrai c’est du pq qui a pris l’eau dans mon bidon)

Jour 2: la marche aquatique.

Les habitués sautent directement à l’eau lors du départ du bois des ours, aujourd’hui il n’y a pas assez de fond pour sauter. On se dit que ça n’est pas plus mal, qu’on ira plus vite. D’autant plus que le groupe Thomas/Simon retourne au village puis direction la voiture au col. Ce qui fait 3h de marche rapide après les 6h de marche aquatique.

Quant au reste du groupe, on sort du canyon à 14h. Belle performance aussi, on remonte au village et on fait sécher les combinaisons, on prend le soleil et l’apéro. Vers 18h, on a un appel de Thomas. Ils ont pris la voiture, mais il y avait une flaque d’huile en dessous, ils descendent au point mort, ils vont mettre 1h30.

On ne sait alors pas comment on va rentrer, il pleut des cordes et c’est ferrier. L’épicier nous dépanne deux bidons d’huile, chic de sa part. On se dit qu’on va refaire le plein d’huile. A 50€ le bidon, on ne se plaindra plus du prix du carburant.

L’évasion entre la vie et la mort.

On arrivera pourtant bien à Lyon, c’était comme un rêve, les problèmes n’ont pas eu de conséquences (à part le duvet que m’a prêté Pierre qui sent la fumée).

Merci à Fred pour les photos.

Patrick

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