Avec Alexandre, Patrick
Activité : Escalade sportive en falaise
10 au 13 décembre 2022
En décembre il fait froid, on va grimper dans le sud. C’est une sortie qui s’est répétée toute seule de façon informelle, on l’a finalement ajoutée au calendrier.
On avait fait les Dentelles de Montmirail, Buoux, Russan. Nous allons à Perpignan pour grimper dans les Corbières.
Le premier jour, nous avons fait de la grimpe tranquile dans le site des Abeilles que j’affectionne. Il y a énormémént de vent sur le parking, plus de 100Km/h, mais la falaise est abritée du vent et il y a du soleil alors ça peut aller. Grimpre progressive, de « Dièdre râpeux » 5c à « Toi toi mon toit » 6a en force sur les biceps. Puis « Pas heureuse » 6b dans le prolongement, une belle voie fine à placement. Tranquile, c’est la reprise de la falaise.
Le deuximème jour c’est la découverte de la grotte de Perellos pour Alex, c’est une grotte dont le toit s’est effondré, on grimpe dans un puits de l’umière. On va tester la 7a au milieu du dévers à droite. L’échauffement dans la 6c avec la grosse colonne à contourner nous a bien reveillé, je pensais l’enchainer mais de mémoire je voyais un bac là où c’est lisse et je me suis cramé à la dernière degaine. Alex n’apprécie pas trop, un peu trop 3D pour lui. La voie sort quand même au deuxième essai, et après une petite pause on se lance dans la 7a (dont je n’ai toujours pas le nom, j’ai demandé par message à des locaux mais pas encore de retour).
Ce que l’on sait est que la grotte de Perellos (aussi appellée grotte de Saint Patrick suite au voyage du seigneur de Perellos en Irlande – attention au lien, ce sont des allumés) a été équipée à la fin des années 80 pour un évènement de grimpe auquel Lynn Hill a participé. Elle avait sorti la traversée du toit qui est côtée autour de 8b. Un visiteur qui avait participé nous avait raconté ça en 2020. C’est un peu un lieu de pélerinage, randonnée, méditation pour beaucoup de locaux, c’est perdu au milieu du décor lunaire des Corbières. Les clubs de spéléo s’en servent aussi pour réviser leur manips au grand jour (main courante, rappel, remontée sur corde). Ils sont aussi en train de désobstruer les galeries, apparament ça se prolonge assez loin, on a croisé des spéléos dehors à 50 mètres de l’entrée.
Etant en forme, je me dis que je peux l’enchainer mais je tombe au crux après la troisième dégaine n’arrivant pas à me placer assez bien pour attraper le bidoigt. Et une fois assis dans le baudrier je me rends compte que je suis cramé.
Alex est plus méthodique, il s’arrête à chaque dégaine et observe les mouvements possibles. Il arrivera en haut comme ça en trouvant plusieurs méthodes dont des coicements de genoux en haut. D’ailleurs il y a un picot qui dépasse et laisse sa trace sur la cuisse, mais on se dit encore que les genouillères c’est tricher. A méditer.
A mon deuxième essai, environ 15 visiteurs arrivent, je tombe encore au crux mais avec un départ assis dans le baudrier je le passe et j’arrive à la hauteur du relais. A bout de forces, je lâche l’inversé et fait un belle chutte amortie sous les aplaudissements du public. Alex se lance et chutte aussi au crux, pause d’une demi-heure et deuxième essai avant la nuit (17h dehors, un peu plus tôt dans la grotte). La voie ne sort pas.
Troisième jour au gorges du Gouleyrous à Tautavel, pour faire des voies de 40 mètres. Au secteur « les terrasses », orienté sud mais ce n’est pas simple avec le ciel voilé façon Val Thorens et le vent à 10°C. Alex passe en premier et sort « Anneaux de Jade », un 6a+ avec un pas où il faut réfléchir, explorer et se placer, je tomberais sur ce pas. On regarde sur 8a.nu pour la voie suivante, parmi 4 réalisations, un ami d’Alex l’a sortie, et on a un commentaire en Néerlandais: « Leuk, eens iets anders ». « Beau, pour une fois quelque chose d’autre ». C’est « A la lueur des ombres », une voie 6a+ très géométrique, belle et pas patinée, qui sort pour nous deux, on reviendra (pas en été car ce doit être une pierrade). On part à 15h sous la pluie pour aller aux sources chaudes dans la vallée de la Têt, source sulfureuse qui nous a fait du bien après trois jours de froid.
Le dernier jour, on retourne à la grotte, mais ça ne sort toujours pas. On va s’entrainer, on emmet de projet de monter une moon board. Retour à la Mulatière le mercredi avec à peine assez de temps pour bourrer le haut des voies de papillottes et chocobons, c’est le dernier cours avant les vacances de Noël!
